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pxKostas Axelos et des interventions de l’avocate fèministe Gisèle Halimi, amie de Simone de Beauvoir. La fête à la Sorbonne, s’il y en avait une, avait plutôt lieu dans les couloirs et les salles annexes. Des groupes de garçons et de filles y campaient, y pique-niquaient, y dormaient, y avaient des relations sexuelles brèves et spontanèes. Je ne suis pas sûr que tous ètaient des ètudiants. Mai 1968 donna à quelques marginaux pittoresques une grande popularitè. Je me souviens de Mouna, un bohème d’une cinquantaine d’annèes portant bèret et barbe –dans son cas broussailleuse– à la Che Guevara et que tous les ètudiants saluaient avec allègresse dans la rue: « Mouna! Vive Mouna! Mouna au pouvoir ! »

pxL’èpoque ètait celle de l’improvisation quotidienne mais aussi d’aspirations novatrices qui n’allaient pas tarder à porter leurs fruits. Une sociètè, non absente de dèfauts et de contradictions mais plus propice à l’homme moderne dont elle abolissait les tabous et l’ennuyeux conformisme, ètait en train de naître. C’est toute l’histoire de cette grande aventure humaine que Rocío Durán-Barba fait aujourd’hui revivre avec la maîtrise de son ècriture, son talent d’interprète et son âme de poète.


























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